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En à corps

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Le corps nu

« En à corps » La Rochelle, du 31 Mai au 12 Juin 2014. Une très belle exposition dans un cadre magnifique, peintres, sculpteurs et photographes sont réunis autour d’un thème indémodable, le Nu, le corps. Cette exposition s’est vue organisée à l’initiative de plusieurs associations rochelaises d’artistes de tous horizons et disciplines confondues. J’ ai été sollicitée, amicalement conviée à y participer par le collectif de Gaspard 17. Accueillant cette belle surprise comme un honneur, je ne voulais surtout pas présenter des œuvres dont je ne serais pas satisfaite. C’est pourquoi j’ai beaucoup réfléchis et j’ai mis tout en oeuvre pour mettre le corps dans tous ces états.

Sur la peau

J’ ai opté après maintes réflexions pour  la thématique de la texture de la peau. Plutôt que de privilégier le corps et ses formes , j’ai axé  mon travail sur leur mise en valeur. Afin de transfigurer la matière par la matière, j’ai fait le choix de la carbonite pour son velouté, sa brillance, et l’argile pour sa texture  sèche formant des plaques craquelées. La pertinence et la cohérence de ma thématique ont imposé de fait, des plans serrés sur le détail.

Les supports sont aussi différents, châssis toilé tapissé d’une feuille d’aluminium rigide pour la première série, plexiglas pour la seconde.

Petite anecdote cauchemardesque, à l’accrochage, un plexiglas est tombé et un angle s’est cassé net. Il était 11h00 du matin, à 17h00 la mise en place était close. Après un périple de plusieurs heures dans La Rochelle, j’ai enfin  trouver une entreprise capable de recouper correctement le plexiglas. Beaucoup de sueurs froides plus tard,  le tableau était enfin installé, avec un format tronqué certes, mais c’était toujours mieux que rien. Bref j’ai vécu mon pire souvenir d’exposition ce jour là.

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Les mains d’argent

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Les mains d’argent 2

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Silicate

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Silicate 2

 

Entre Jaunes et Rouges

affiche-exposition-rouge-jaune-royan-gaspard-louis-simon-galerie Entre Jaunes et Rouges Peinture

Affiche Exposition Galerie L. Simon

Exposition

Exposition du collectif d’artistes royannais  Gaspard17 à Royan. Si vous avez suivi un peu mes derniers articles, les bulles stellaires jaunes et rouges, ainsi que les expériences à la carbonite se sont métamorphosées en quatre plexis pour cette exposition royannaise du 06 au 15 Mai 2014 à la Galerie Simon. Le vernissage est prévu quant à lui, le 06 mai 2014 à 19h00.

Aprés une séance d’accrochage dans la bonne humeur, l’ensemble du collectif a trouvé sa place. Et pour la toute première fois, je partage avec joie cet évenement avec mon conjoint, le photographe Frédéric Role.

Présentation

Les deux premiers tableaux ont donc été élaborés à partir d’une première série « Under my skin« . Les photos originales des transferts étaient en noir et blanc, un parti pris volontaire. En effet , il m’était apparu intéressant d’y apposer la couleur moi-même, par couches successives d’encres jaunes, rouges, orange et noir. Avant tout, le but consistait  à conserver la transparence, pour ne pas perdre le détail.  La densité de la coloration fut obtenue selon la saturation des encres, tantôt pures tantôt diluées. Apporter la touche chromatique sur un fond noir et blanc s’est apparenté à une forme de coloriage, la technique du lavis ou de l’aquarelle.

Pour les deux autres plexiglass, les photos de départ étaient  déjà polychromes, nées d’une série intitulée « Dans ma bulle » et racontées dans  » De la chimie  » Il ne m’a donc fallu  que réintensifier  certaines parties du transfert,  et ce, toujours avec les encres.

Les quatre tableaux sont,au final, réalisés avec la même technique, encres colorées, peintures acryliques pour densifier les noirs, poscas, transferts photographiques et collages. Les formats sont de même,  identiques, 40×50.

portrait-encre-tableau-plexiglass-jaune-rouge Entre Jaunes et Rouges Peinture

Under my skin

main-plexiglass-tableau-rouge-jaune-cigarette Entre Jaunes et Rouges Peinture

Under my skin 2

Bulle-planete-rouge-jaune-tableau-plexiglass Entre Jaunes et Rouges Peinture

Dans ma bulle

plexiglass-bulle-jaune-rouge-planete-1 Entre Jaunes et Rouges Peinture

Dans ma bulle 2

Silicate

Les pendants

L’exposition « en à corps » se rapprochait à grand pas, deux des quatre tableaux à présenter étaient déjà prêts. Comme je l’avais expliqué précédemment, pour cette exposition sur le nu, ma thématique s’orientait sur la texture de la peau, enduite dans un premier temps de carbonite, d’argile ou silicate pour le second, à voir dans « Under my skin« .

Le minéral

Il me semblait essentiel de reproduire les conditions de prise de vue de la séance à la carbonite. Un éclairage minimal, avec mes petites lampes à led, accentuerait à nouveau le détail, la priorité du sujet. Le cahier des charges s’est avéré cependant bien différent. L’argile est  un minéral,  mélangée à  l’eau,  il forme une pâte plus ou moins liquide, difficile à appliquer uniformément. Celle-ci a séché très rapidement, formant de petites craquelures. Elle s’émiettait jusqu’ à disparaître totalement, réduite en poudre, son état originel. Lutter contre le temps fut un réel défi.

Techniquement, l’aspect matifié de l’argile, sa désagrégation aléatoire, ont apporté à la série un résultat à l’opposé de la première, but recherché. La peau était devenue statuaire,  comme peinte par la matière qui formait des reliefs discontinus, des teintes nuancées selon l’humidité encore contenue.

 

 

photo-nu-argile-dos Silicate Peinture

S 1

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S 2

Photo-nu-portrait-argile Silicate Peinture

S 3

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S 5

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S 6

Under my skin, nus …suite et fin

On remet ça

Alors voilà… Il a fallu recommencer et cette fois si pour de bon. Les enseignements de la première expérience en tête, les choses sérieuses se devaient d’arriver. J’avais deux « nus » à finaliser et je n’allais pas enduire mon fils tous les jours de carbonite (sans parler de l’état des lieux, la poudre étant très volatile).

Bref… Le visage et le haut du corps, bras, dos, torse, nus, ont été  recouverts. Ensuite, j’ai laisser une totale liberté à Oskar dans le choix des postures, ce qu’il a fait naturellement. Je me suis surtout attelée au positionnement de la lumière, essentielle dans ce projet, toujours avec mes lampes de poches à led.

Approuvé

Cette fois encore j’ai trouvé le résultat magique peut être plus encore que la première fois. De l’ensemble de la série j’ai réussi à sélectionner les deux photographies qui semblaient le plus à même d’incarner ma thématique pour l’exposition « En à corps« .

Nul doute qu’à l’avenir, je mettrai à nouveau en pratique l’utilisation de cette matière qui donne à la peau cette merveilleuse texture.

photo-corps-homme-carbonite-nu Under my skin, nus ...suite et fin Photographie

Under my skin 3

Main-carbonite-photo-cigarette Under my skin, nus ...suite et fin Photographie

Under my skin 4

photo-carbonite-nu-dos-mains Under my skin, nus ...suite et fin Photographie

Under my skin 5

Photo-nu-corps-carbonite Under my skin, nus ...suite et fin Photographie

Under my skin 6

Photo-corp-nu-mains-carbonite Under my skin, nus ...suite et fin Photographie

Under my skin 7

phot-nu-dos-carbonite Under my skin, nus ...suite et fin Photographie

Under my skin 8

 

Under my skin

Étude expérimentale

Une exposition sur le nu en prévision à La Rochelle, j’ai choisi d’orienter l’ensemble des quatre oeuvres commandées  sur la nature des textures, la peau comme support à une seconde peau « under my skin ». Cette étude préliminaire s’articule donc sur la texture de la peau, visage et corps confondus, texture révélée dans la lumière. J’ai  donc privilégié la Carbonite, pour son application aisée, sa texture  fine et poudreuse ainsi que son rendu visuel immédiat dont j’ ai enduit le visage d’Oskar.

Dans la pénombre, j’ai effectué la prise de vue avec deux lampes de poche à led assez puissante que j’orientais au grès du hasard. Pas très professionnel certes, mais  c’est souvent  » à l’arrache « , au ressenti, je dois bien le reconnaître, que j’obtiens les meilleurs résultats. De plus n’ayant pas fait d’essai préalable sur la peau, je ne voulais exposer mon modèle trop longtemps aux réactions possibles allergiques. J’étais donc soumise à des contraintes de temps.

Rendu

Comme un masque invisible, une seconde peau veloutée, la noirceur de la pigmentation ainsi que sa nature réfléchissante , révèlent les détails et accentuent les modelés. Invitant à une lecture différente des tracés et des formes, les cils, ongles, lèvres semblent particulièrement mis en valeur. La matière  même, quant à elle, semble sublimée naturellement dans la lueur des spots.

J’ai beaucoup aimé le rendu auquel je ne m’attendais pas. J’ai tendance à cloisonner, faire chaque chose après l’autre, pour me concentrer sur l’essentiel. Mon cerveau partant toujours dans mille directions au risque de se perdre, je me dois rigueur et discipline. Fonctionnant à l’instinct essentiellement, lorsque j’expérimente une nouveauté, je ne regarde pas les photos que je prends. J’attends toujours de les transférer sur grand écran.Cela me semble un peu magique alors, je vois tout de suite les défauts, ce que j’aurais dû faire et que je n’ai pas fait, mon regard est plus critique, plus objectif,  j’affectionne particulièrement cet effet de surprise. Under my skin reste à ce jour une de mes séries photographiques favorite.

portrait-photo-carbonite Under my skin Photographie

Under my Face 1

photo-visage-carbonite Under my skin Photographie

Under my Face 2

photo-portrait-homme-carbonite Under my skin Photographie

under my Face 3

portrait-photo-homme-carbonite Under my skin Photographie

Under my Face 4

 

De la chimie

Comme à l’école

Dans le cadre d’une exposition au mois de mai, à Royan, les Artistes du collectif Gaspard17 se sont vus imposer le thème « Du Jaune au Rouge ». La couleur n’étant pas un de mes sujets de prédilection, j’ai cherché une thématique différente, sorte de défi personnel, amusant et curieux.

 » Je suis de ceux qui pensent que la science a une grande beauté. […] Sans la curiosité de l’esprit, que serions-nous ? Telle est bien la beauté et la noblesse de la science : désir sans fin de repousser les frontières du savoir, de traquer les secrets de la matière et de la vie sans idée préconçue des conséquences éventuelles.  »      Marie Curie

L’expérience interdite

Pour ce faire, Marie Curie est venue à mon aide. Je suis partie de son expérience sur la densité des liquides. Mais n’étant pas scientifique et encore moins chimiste de nature, il m’a fallu réaliser plusieurs fois l’expérience pour trouver la bonne recette et le bon contenant. Pour se faire, j’ai accompli un vrai périple afin de me procurer de l’alcool à 90 ou 70 degrés, en quantité nécessaire, pour tout dire un exploit. Car évidement l’alcool doit être pur et seuls les pharmaciens peuvent en fournir mais avec parcimonie.

Bref, forte de mon acquisition, j’ai entrepris le mélange savant et quelque peu hasardeux de l’eau, de l’huile et du fameux alcool. Selon le rapport « eau/alcool », les bulles d’huile  se sont  stabilisées  à différentes hauteurs de mon contenant. Le rapport parfait les figea au centre du contenant, ce qui était mon objectif. Un peu de technique, beaucoup de précautions et la magie a opéré, ou plutôt la science. Cependant, je ne pouvais en rester là car mon sujet était du « Rouge au Jaune ». J’avais les bulles jaunes et c’est tout naturellement que j’ai versé quelques gouttes d’encre rouge dans ma mixture.

La leçon

Dernière étape et pas des moindres, la prise de vue fut difficile, pour cause la gestion des lumières et la contrainte des reflets (de vilains reflets provenant de mon contenant, en verre). Heureusement, mon professeur ès photographie et néanmoins partenaire dans la vie, Frédéric Rolé, m’a vivement conseillé d’utiliser un filtre polarisant afin de neutraliser ces réflexions intempestives.

A noter, les bulles de moyennes ou grandes importances ont tendance à s’aplatir même en suspension, c’est pourquoi elles ne sont jamais réellement rondes. Elles apparaissent déformées, plus visiblement sur les formats « portrait » (Bulles 4 par exemple). Comme je n’utilise jamais Photoshop, et que même sur Lightroom je ne souhaite pas me servir du correcteur d’objectif, elles n’ont pas été retouchées.

Mention ou pas

Enfin, au prix de maints efforts, de beaucoup d’énergie et de moult énervements, voici les résultats photographiques, prémices des futures réalisations sur plexiglas. Mes bulles s’apparentent  tantôt à de colorées et sombres  nébuleuses ou encore des univers  fantastiques aux planètes insolites.

Bulle-photo-planete-rouge-jaune- De la chimie Photographie

Bulles 1

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planete De la chimie Photographie

Bulles 2

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planetes De la chimie Photographie

Bulles 3

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planetes2 De la chimie Photographie

Bulles 4

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planetes-3 De la chimie Photographie

Bulles 5

Behind the curtain

Cache-cache

Souvent quand je cherche une idée, je réfléchis longtemps, je me documente, j’expérimente jusqu’ à ce que j’obtienne le résultat escompté et surtout je ne cesse d’y penser. J’ai trois fils qui sont pour moi une source intarissable de prises de vue. L’aîné, Oskar me sert très souvent de modèle, les deux autres Sagamore et Valmont, beaucoup plus jeunes, sont plus difficiles à gérer. Cependant, la spontanéité des enfants offre parfois de belles opportunités. Depuis l’âge tendre, Valmont a pris l’habitude particulière de se cacher derrière les rideaux. Rituel  régulier, j’en ai profité la dernière fois, pour fixer quelques images qui je n’en doute pas seront instigatrices d’un futur projet.

Faux-semblants

A travers ce rideau ce que l’on perçoit est filtré, transformé. Il en émane alors une impression étrange, une vision troublante, énigmatique et fantomatique. Le flou, la lumière tamisée ainsi que la trame du textile laissent apparaître les formes et distinguent les traits tout en se jouant des apparences. Le graphisme s’apparente à du dessin, fusain, sanguine ou  encore pastel. Aussi, certaines photographies évoquent l’imagerie des portraits  d’enfants surannés.

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Veni Vidi Vici

Un petit bout de chemin

Mon premier … Le prix spécial du jury des Prix des Mouettes 2013
Étrange sensation d’entendre son nom, de se voir applaudie, félicitée et sollicitée. J’ai fait beaucoup d’efforts pour satisfaire l’agitation autour de moi. La surprise de cette récompense m’a propulsé dans un état second,  avec la sensation d’être totalement ailleurs. J’aurai souhaité la  prendre  et m’enfuir en courant. Déjà, j’ai beaucoup de mal avec les vernissages, alors cette remise et tout ce qui va avec … un enfer.

Cependant, je remercie le jury pour cet honneur et je me joins à eux pour leur choix quant au grand prix , Japone « la cuisine « .  C’est un vrai bonheur de voir son travail récompensé, encourageant d’entendre des avis positifs, gratifiant et rassurant de se dire que peut-être on est sur la bonne voie.

L’oeuvre

L’artiste créé pour moulte raisons qui lui  sont propres….
Moi, c’est essentiellement un discours, un besoin de montrer et d’exprimer mes réflexions, mes idées, mes ressentis concernant l’humain, la vie et son sens. C’est aussi la curiosité du monde qui m’entoure.
« L’être et le Néant » en est l’incarnation, je lui ai donné vie, le jury l’a primé et aujourd’hui il s’offre aux regards de tous.
Merci encore …

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Couverture du catalogue  » Les Prix des Mouettes » 2013

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Catalogue d’ exposition « Les Prix des Mouettes » 2013

 

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