Archives du mois: mars 2014

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Under my skin

Étude expérimentale

Une exposition sur le nu en prévision à La Rochelle, j’ai choisi d’orienter l’ensemble des quatre oeuvres commandées  sur la nature des textures, la peau comme support à une seconde peau « under my skin ». Cette étude préliminaire s’articule donc sur la texture de la peau, visage et corps confondus, texture révélée dans la lumière. J’ai  donc privilégié la Carbonite, pour son application aisée, sa texture  fine et poudreuse ainsi que son rendu visuel immédiat dont j’ ai enduit le visage d’Oskar.

Dans la pénombre, j’ai effectué la prise de vue avec deux lampes de poche à led assez puissante que j’orientais au grès du hasard. Pas très professionnel certes, mais  c’est souvent  » à l’arrache « , au ressenti, je dois bien le reconnaître, que j’obtiens les meilleurs résultats. De plus n’ayant pas fait d’essai préalable sur la peau, je ne voulais exposer mon modèle trop longtemps aux réactions possibles allergiques. J’étais donc soumise à des contraintes de temps.

Rendu

Comme un masque invisible, une seconde peau veloutée, la noirceur de la pigmentation ainsi que sa nature réfléchissante , révèlent les détails et accentuent les modelés. Invitant à une lecture différente des tracés et des formes, les cils, ongles, lèvres semblent particulièrement mis en valeur. La matière  même, quant à elle, semble sublimée naturellement dans la lueur des spots.

J’ai beaucoup aimé le rendu auquel je ne m’attendais pas. J’ai tendance à cloisonner, faire chaque chose après l’autre, pour me concentrer sur l’essentiel. Mon cerveau partant toujours dans mille directions au risque de se perdre, je me dois rigueur et discipline. Fonctionnant à l’instinct essentiellement, lorsque j’expérimente une nouveauté, je ne regarde pas les photos que je prends. J’attends toujours de les transférer sur grand écran.Cela me semble un peu magique alors, je vois tout de suite les défauts, ce que j’aurais dû faire et que je n’ai pas fait, mon regard est plus critique, plus objectif,  j’affectionne particulièrement cet effet de surprise. Under my skin reste à ce jour une de mes séries photographiques favorite.

portrait-photo-carbonite Under my  skin Photographie

Under my Face 1

photo-visage-carbonite Under my  skin Photographie

Under my Face 2

photo-portrait-homme-carbonite Under my  skin Photographie

under my Face 3

portrait-photo-homme-carbonite Under my  skin Photographie

Under my Face 4

 

De la chimie

Comme à l’école

Dans le cadre d’une exposition au mois de mai, à Royan, les Artistes du collectif Gaspard17 se sont vus imposer le thème « Du Jaune au Rouge ». La couleur n’étant pas un de mes sujets de prédilection, j’ai cherché une thématique différente, sorte de défi personnel, amusant et curieux.

 » Je suis de ceux qui pensent que la science a une grande beauté. […] Sans la curiosité de l’esprit, que serions-nous ? Telle est bien la beauté et la noblesse de la science : désir sans fin de repousser les frontières du savoir, de traquer les secrets de la matière et de la vie sans idée préconçue des conséquences éventuelles.  »      Marie Curie

L’expérience interdite

Pour ce faire, Marie Curie est venue à mon aide. Je suis partie de son expérience sur la densité des liquides. Mais n’étant pas scientifique et encore moins chimiste de nature, il m’a fallu réaliser plusieurs fois l’expérience pour trouver la bonne recette et le bon contenant. Pour se faire, j’ai accompli un vrai périple afin de me procurer de l’alcool à 90 ou 70 degrés, en quantité nécessaire, pour tout dire un exploit. Car évidement l’alcool doit être pur et seuls les pharmaciens peuvent en fournir mais avec parcimonie.

Bref, forte de mon acquisition, j’ai entrepris le mélange savant et quelque peu hasardeux de l’eau, de l’huile et du fameux alcool. Selon le rapport « eau/alcool », les bulles d’huile  se sont  stabilisées  à différentes hauteurs de mon contenant. Le rapport parfait les figea au centre du contenant, ce qui était mon objectif. Un peu de technique, beaucoup de précautions et la magie a opéré, ou plutôt la science. Cependant, je ne pouvais en rester là car mon sujet était du « Rouge au Jaune ». J’avais les bulles jaunes et c’est tout naturellement que j’ai versé quelques gouttes d’encre rouge dans ma mixture.

La leçon

Dernière étape et pas des moindres, la prise de vue fut difficile, pour cause la gestion des lumières et la contrainte des reflets (de vilains reflets provenant de mon contenant, en verre). Heureusement, mon professeur ès photographie et néanmoins partenaire dans la vie, Frédéric Rolé, m’a vivement conseillé d’utiliser un filtre polarisant afin de neutraliser ces réflexions intempestives.

A noter, les bulles de moyennes ou grandes importances ont tendance à s’aplatir même en suspension, c’est pourquoi elles ne sont jamais réellement rondes. Elles apparaissent déformées, plus visiblement sur les formats « portrait » (Bulles 4 par exemple). Comme je n’utilise jamais Photoshop, et que même sur Lightroom je ne souhaite pas me servir du correcteur d’objectif, elles n’ont pas été retouchées.

Mention ou pas

Enfin, au prix de maints efforts, de beaucoup d’énergie et de moult énervements, voici les résultats photographiques, prémices des futures réalisations sur plexiglas. Mes bulles s’apparentent  tantôt à de colorées et sombres  nébuleuses ou encore des univers  fantastiques aux planètes insolites.

Bulle-photo-planete-rouge-jaune- De la chimie Photographie

Bulles 1

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planete De la chimie Photographie

Bulles 2

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planetes De la chimie Photographie

Bulles 3

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planetes2 De la chimie Photographie

Bulles 4

Bulles-jaune-rouge-photo-alcool-huile-densité-planetes-3 De la chimie Photographie

Bulles 5